Présentation de l’accord QVT
La direction a porté à l’ordre du jour de ce CSE une présentation de l’accord Qualité de Vie au Travail.
La CGT, qui n’est pas signataire de cet accord, considère que celui-ci ne présente que très peu d’intérêt.
En effet, il n’aborde jamais ni les conditions de travail ni l’organisation du travail, pourtant au cœur d’un travail de qualité et donc d’une réelle qualité de vie au travail.
Or, l’Accord National Interprofessionnel du 09/12/2020, stipule clairement : « La qualité de vie au travail permet de dépasser l’approche par le risque professionnel en posant un regard plus large sur le travail et des conditions de réalisation. A cet égard, la qualité de vie et son corollaire la qualité des conditions de travail participent à la qualité du travail et à la prévention primaire ».
L’accord QVT à Pôle emploi peut même s’avérer néfaste pour les agents car il inverse la responsabilité employeur/employés, notamment sur la santé au travail. La direction de Pôle emploi a une obligation de résultat dans la préservation de la santé de ses salariés. Pour autant, celle-ci n’est jamais mentionnée dans l’accord.
Enfin, la création d’un Observatoire de la Qualité de Vie au Travail vient percuter les prérogatives des instances représentatives du personnel et notamment le CSEC. Pour la CGT, cette démarche entérine la volonté de Pôle emploi de se désengager de ses responsabilités légales.
Point d’étape sur le Parcours de remobilisation
La CGT n’est pas dupe : la mise en place ce parcours en pleine période électorale relève surtout d’un affichage politique du gouvernement. Cet affichage permet notamment :
• de se donner bonne conscience : on convoque des gens qu’on n’a pas vu depuis longtemps,
• de tenter de pourvoir au plus vite les offres non pourvues dans les secteurs « en tension » : sans se préoccuper de savoir pourquoi ces métiers/secteurs peinent à recruter (conditions de travail difficiles, bas salaire…)
La CGT a interrogé la direction sur la répartition des DE entre les différentes modalités (suivi, guidé, renforcé) à l’entrée du parcours de remobilisation et suite au diagnostic lors du pack de remobilisation.
La direction n’a pas d’éléments chiffrés à nous apporter mais considère que, sauf proximité de la retraite, ces DE ne peuvent pas rester sur une modalité «suivi».
La CGT a demandé aussi des chiffres sur le volume de GL2 et de GL3 de maintien (radiation) qui ont été produites dans le cadre du parcours de remobilisation (suite convocation au pack et pendant le parcours). La direction indique qu’il n’y a pas de suivi de cet indicateur mais que tout DE absent et destinataire d’une GL2 verra celle-ci annulée s’il consent à rentrer dans le parcours. A suivre…
A ce sujet, la CGT informe qu’elle demandera un point spécifique lors d’un prochain CSE, sur les radiations administratives en Pays de la Loire : en terme de volume, de taux et d’évolution.
Point d’étape sur le Contrat d’Engagement Jeunes
La CGT est intervenue avec force afin de faire cesser les pressions, parfois quotidiennes, faites aux conseillers concernant le «remplissage» des portefeuilles.
Cette pression est d’autant plus insupportable que bon nombre de conseillers CEJ n’étaient déjà pas volontaires pour se voir confier cette modalité.
La direction, au travers du support fourni, se targue des bons résultats régionaux obtenus. On peut cependant se demander, à quel prix au regard des pressions exercées à tous les étages hiérarchiques.
En réponse aux questions de la CGT, la direction informe :
qu’environ 6000 jeunes ont été convoqués avec un taux d’acceptation de 50% (3090 jeunes sont dans le dispositif)
• que le taux de retour à l’emploi est de 74%
• que les équipes ne sont pas censées utiliser la Gestion de la Liste lors des convocations initiales….à suivre…
• que des conseillers dits «joker» (CEJ,AIJ, CDDE) sont la plupart du temps déjà identifiés dans chaque agence et qu’ils bénéficieront des habilitations nécessaires.
Le sens et les modalités de mise en œuvre de cet accompagnement ne peuvent qu’interroger la CGT sur le devenir de nos missions et l’état de nos conditions de travail à venir dans une perspective, heureusement hypothétique, de création de «France Travail».
Encore une fois, certaines organisations syndicales confondent CSE et réunion de service !
Pour la CGT, le CSE n’est sûrement pas le lieu pour une discussion «aimable et constructive» avec la direction.
C’est un lieu de débat, celui où notre délégation CGT n’a pas peur d’aller «au front» pour défendre l’ensemble du personnel, nos métiers, nos missions sans compromis et sans aller dans la cogestion.